Nage en eau froide : ce que vous pouvez faire pour vous acclimater à la température
L’acclimatation est le processus par lequel le corps est capable de faire face à de plus longues périodes d’eau froide sans souffrir dangereusement. Les nageurs traversant la manche ou participant Channel et du Ice Mile peuvent tous survivre à des températures qui tueraient les non-initiés, tandis que les nageurs du 10 km et les nageurs de peau doivent maîtriser le froid ainsi que la forme physique lorsqu’ils s’entraînent à nager sur une certaine distance. Comment cela se passe-t-il ?
Nous partons tous avec des niveaux de sensibilité au froid différents. Ces bases sont un mélange de physiologie, de psychologie et d’expérience. Sur le plan physique, la masse corporelle globale est importante : les gros objets mettent plus de temps à se refroidir que les petits, de sorte qu’une personne de grande taille mettra plus de temps à se refroidir qu’une personne de petite taille. Le rapport entre la surface et le volume est également important : une personne grande et mince se refroidira plus rapidement qu’une personne plus petite et plus trapue.
La graisse corporelle joue également un rôle : la graisse est un isolant et lorsque vous entrez dans l’eau froide, le sang se retire de la surface de la peau, transformant la couche de graisse en « bioprène », ce qui contribue à isoler votre corps
L’expérience de la vie fait également une différence : toute personne travaillant en plein air ou ayant d’autres hobbies ou habitudes liés au froid (alpinisme) est susceptible d’avoir développé une plus grande résistance au froid qu’une personne habituée à des environnements chauds.
Mais où que vous vous trouviez sur le spectre, comment augmenter votre tolérance à l’eau froide ?
Le secret pour s’acclimater à l’eau froide est de nager souvent, au moins une fois par semaine, et de préférence deux ou trois, en allongeant progressivement le temps passé dans l’eau. Sortez si vous n’êtes pas à l’aise et ne vous fixez pas d’objectifs de temps pour rester dans l’eau
Il est nécessaire de refroidir le cœur pour commencer à s’acclimater, mais il n’est pas nécessaire de pousser l’acclimatation jusqu’à l’hypothermie. Une exposition régulière permet de s’endurcir et d’accroître la capacité à évaluer et à gérer sa propre réaction au froid. Lynne Cox (qui a nagé dans les canaux anglais et catalan ainsi que dans le détroit de Béring) recommande de faire du froid un mode de vie : porter des vêtements plus légers, prendre des douches plus froides, s’entraîner dans des piscines plus fraîches, dormir avec les fenêtres ouvertes. Certains nageurs qui pratiquent la natation dans la Manche vont jusqu’à dormir sans couverture ni couette, même en hiver. Cette approche spartiate ne convient pas à tout le monde, mais il est probable que toute exposition à la chaleur (piscines chaudes, maisons chaudes, bains chauds, pulls chauds) contrebalancera tout travail d’acclimatation au froid effectué en eau froide. Les nageurs de printemps qui veulent être en forme pour les compétitions estivales en plein air doivent trouver un équilibre entre l’utilisation de piscines chaudes pour réaliser des temps d’entraînement plus longs et le fait de ne pas être ramolli par ces piscines
Le secret de l’acclimatation à l’eau froide est de nager souvent dans cette eau, au moins une fois par semaine, et de préférence deux ou trois, en allongeant progressivement le temps passé dans l’eau
Les recherches indiquent que les nageurs acclimatés connaissent une réduction plus rapide de la circulation cutanée que les autres, déplaçant l’approvisionnement en sang vers les tissus plus profonds du corps et conservant la chaleur. Cela a pour effet secondaire que les nageurs acclimatés peuvent mettre plus de temps à réchauffer leurs mains et leurs pieds que leurs amis qui n’ont pas été exposés au froid, car l’irrigation sanguine des mains et des pieds est plus lente
5 conseils sur l’acclimatation :
- Si vous voulez nager pendant l’hiver, il est plus facile de commencer votre carrière de nageur en eau froide lorsque l’eau est à 16 degrés ou plus, et de continuer à nager lorsque la température baisse, plutôt que de commencer lorsque les températures sont déjà basses.
- Combinaison ou pas ? Cela dépend beaucoup de la température. Si les combinaisons sont très utiles pour prolonger le temps passé dans l’eau en été, en automne et au printemps, elles deviennent moins utiles en hiver, lorsque les températures de l’air et de l’eau sont très basses. À ce moment-là, vous risquez d’avoir plus froid en entrant et en sortant de votre combinaison qu’en nageant en maillot de bain et en vous changeant rapidement.
- Choisissez votre état d’esprit. le fait que vous trouviez l’eau froide horrible ou énergisante, que vous vous attendiez à ce qu’une baignade hivernale vous laisse en pleine forme ou malheureux, est un facteur déterminant de ce qui se passe lorsque vous entrez dans l’eau. Certaines personnes adorent nager dans le vent, la glace et la pluie battante et en retirent un sentiment de bien-être, d’autres aiment maîtriser la douleur, et d’autres encore trouvent tout cela fatigant et horrible. Mais une chose que la révolution Wim Hoff nous a montrée, c’est que les gens peuvent s’entraîner à aimer cela, s’ils y croient
- Choisissez votre néoprène : entrer dans de l’eau très froide (généralement moins de 10°C) peut provoquer des engourdissements et des douleurs, en particulier dans les extrémités, comme les mains et les pieds. Les chaussettes et les gants en néoprène protègent les mains et les pieds, ce qui en fait des accessoires d’hiver populaires, au même titre que les gilets et les maillots de bain en néoprène et à bras longs.
- Réhydratez-vous après la baignade ! Avez-vous déjà ressenti l’envie de faire pipi après (ou pendant) une baignade dans l’eau froide ? Dans l’eau froide, le corps rétracte le sang vers le cœur, ce qu’il fait en filtrant le liquide contenu dans le sang. Soyez-en conscient et réhydratez-vous après la baignade.